- Le Marché des armes - (en Belgique)

Le Marché officiel

Le marché officiel des armes à feu passe par plusieurs canaux :
- Les armureries
- Les bourses aux armes
- Le marché entre privés ou collectionneurs

Traditionnellement, les armuriers vendent surtout des armes et du matériel de chasse. Ce secteur, avec l'habillement spécifique, reste de loin le plus profitable. Les armes de défense obligent à la tenue de livres et beaucoup d'armuriers préfèrent renoncer à ce créneau. Une modification récente de la législation, concernant de nouvelles et lourdes obligations de protection des lieux d'entreposage des armes, va très certainement conduire beaucoup de petits armuriers à cesser toute activité, ou à la limiter notablement. Le législateur a probablement voulut limiter par ce moyen, le nombre d'armuriers exerçant à temps partiel.

Les bourses aux armes sont des lieux de rencontre pour tous ceux qui s'intéressent aux armes et à l'histoire. Il est possible d'y acheter des armes de panoplie (à l'exclusion de toute autre), mais aussi des livres, des vêtements, des pièces de rechange, des outils et bien d'autres choses encore. Beaucoup y vont simplement pour rencontrer et parler avec des personnes partageant les mêmes intérêts.

Le marché entre personnes privées et collectionneurs correspond à un flux normal entre personnes initiées. Les tireurs de stand revendent les armes qui ne les satisfont plus, les collectionneurs cherchent à vendre et à acheter des pièces pour compléter leurs collections. Tout cela se fait généralement dans un cercle restreint.

Le Marché noir

Le marché noir des armes à feu passe aussi par plusieurs canaux :
- Les armes gardées comme souvenir de guerre.
- Les armes volées.
- Les armes issues des firmes d'armement.
- Les importations des pays de l'Est.

L'Europe a été le théâtre de deux guerres mondiales. Inutile de dire que des millions d'armes se sont déversées sur certaines régions qui ont vu d'importantes offensives. Au sortir de ces guerres, beaucoup d'adultes et de gosses (qui ont plus de 70 ans aujourd'hui) ont ponctionné au passage leur quota d'armes de toutes sortes, en guise de "souvenir". Compte tenu de la législation toujours plus contraignante, il est peu probable que beaucoup de ces objets de l'ombre ré-émergent et soient déclarés, même si leur déclaration devrait normalement bénéficier de la bienveillance des autorités. Ces armes passent donc de main en main à la suite de ventes ou de partages discrets. Leur nombre total, probablement pas négligeable, restera pour longtemps du domaine de la spéculation.

Comme tous les objets de valeur, les armes sont parfois volées et revendues. Si elles font partie de la catégorie décrite précédemment, l'acheteur ne risque pas grand chose. Il en va tout autrement pour les armes répertoriées au registre central des armes.

Les fabriques d'armes sont évidemment des endroits privilégiés pour faire "sortir" des pièces qui ne seront jamais reprises dans aucun inventaire. De mauvaises langues disent, qu'il est possible que des employés indélicats, retirent des pièces jugées non conformes des bacs où elles ont été jetées, pour ensuite alimenter leur petite "industrie" personnelle. Personne ne serait assez téméraire pour mettre sa main à couper que ces choses n'arrivent pas. Pour ce qui est des volumes, tout dépend probablement du contexte économique. Ne dit-on pas que certains employés de firmes russes, reçoivent une partie (ou la totalité) de leur salaire en nature.

Depuis l'effondrement du fameux mur, on peut dire que tout ce qui se produit dans les pays de l'ex-bloc de l'Est, trouve son chemin vers l'Ouest. Les armes "Soviétiques" n'ayant jamais eu mauvaise réputation, on ne voit pas pourquoi elles ne trouveraient pas un débouché sur nos marchés. De nouveau, il doit être bien difficile d'évaluer les volumes. C'est une des caractéristiques du marché noir.

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